Les champs jaunissent à vue d’œil : nous voici à l’aube de la période de récolte du soya et de la classification. Pour vous aider à mieux comprendre le processus de classement de votre grain, voici un résumé de ses étapes.
1ère étape – Échantillonnage et séparation
Une fois que le chargement des grains récoltés est terminé, le transporteur doit tout d’abord faire un arrêt à la réception au plan d’entreposage de Prograin (ou tout autre plan attitré par la responsable des transports lors d’une première communication) pour l’obtention d’un numéro d’ordre, avant la pesée officielle du véhicule. C’est à ce moment qu’il sera échantillonné par une sonde pneumatique qui donnera 8 coups pour un échantillon représentatif de ± 8kg. Celui-ci est par la suite séparé à l’aide d’un diviseur pour obtenir une masse brute d’au moins 750 g. À ce stade-ci, quelques tests seront faits pour déterminer les pourcentages de protéine et d’huile et la présence ou non de grains OGM.
2e étape – Détermination des impuretés
À l’aide d’un tamis à trous ronds n°8, l’échantillon brut est tamisé en portion d’environ 250 g. Les impuretés restantes sont retirées à la main sur le tamis, comme par exemple les tiges et gousses, les matières végétales grossières ainsi que les boulettes de terre. C’est à cette étape qu’on fait le calcul pour obtenir le pourcentage d’impuretés.
3e étape – Vérification de la condition de l’échantillon
D’abord, rappelons-nous que la couleur de l’arille (enveloppe) peut être jaune, verte, noire, brune ou mélangée. On retrouve sa couleur dans le nom de grade, par exemple : Soya jaune, Canada n°1. Pour arriver à déterminer sa condition, l’aspect général de l’échantillon de soya est comparé aux échantillons standards établis par la Commission Canadienne des Grains (CCG). La fraîcheur, l’odeur, les grains brulés et la présence de grains de semences traitées et autres produits chimiques peuvent également influencer le grade à cette étape.
4e étape – Détermination du poids spécifique
Le poids spécifique est le poids d’un volume mesuré de grain exprimé en kilogrammes par hectolitre. Pour ce faire, l’échantillon de ± 750 g est versé dans un récipient conique muni d’une trappe et placé au-dessus du contenant qui représente la mesure Ohaus (0,5 litre). Une fois la trappe retirée et le contenu déversé dans le demi-litre, ce dernier est égalisé à l’aide d’un bâtonnet selon une technique bien précise. Le poids du demi-litre pourra ainsi être converti en kg/hl. Cliquez ici pour consulter le tableau de conversion.
5e étape – Détermination de la teneur en eau (% d’humidité)
Bien que la teneur en eau n’influence pas le grade, elle peut changer le poids spécifique et l’apparence du grain. Le grain trop mouillé se détériorera d’ailleurs rapidement. On exprime la teneur en eau d’un échantillon comme suit : gourd, humide, mouillé ou trempé. On lira, par exemple, Soya gourd, Canada n°1 jaune. L’appareil utilisé est un humidimètre électronique.
6e étape – Détermination des grains fendus et cassés
On doit tamiser 30 coups et ensuite, trier à la main les grains fendus restants sur le tamis et ceux présents dans le plateau. À cette étape un classificateur expérimenté fera rouler les grains sur le plateau pour identifier de façon plus efficace ceux qui sont fendus et cassés qui resteront « collés » au plateau. Une fois le tout complété, il sera possible de déterminer le pourcentage de ces derniers à l’aide de cette équation : poids des grains fendues / poids de la portion analysée x 100. C’est à la fin de cette étape qu’un test de granulométrie sera fait sur les soyas de type natto.
7e étape – Établissement du grade
Sources : Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) et Commission canadienne des grains (CCG)