Le dépistage
La présence d’une grande quantité de pucerons peut affecter le développement des plants de soya de façon importante. Le dépistage des champs s’avère donc essentiel et doit être fait plus régulièrement dès que le seuil d’alerte de 250 pucerons par plant est atteint.
En suivant l’évolution de près, vous serez en mesure de déterminer si les populations de pucerons sont en augmentation ou en diminution et si les ennemis naturels présents effectuent leur travail. Il vous sera ainsi plus simple d’évaluer si l’utilisation d’un insecticide est nécessaire.
Voici comment procéder :
Pour commencer, vous devez choisir tous les 3 à 7 jours, 20 plants au hasard, bien répartis dans chaque champ. Vous devez compter le nombre de pucerons qui se trouvent sur chaque plant, en regardant bien, le dessus et le dessous des feuilles, les tiges et les gousses.
S’il y a trop de pucerons sur un plant, on procède à une estimation de la quantité en comptant par exemple le nombre sur la moitié d’une feuille et multiplier par 2.
Intervenir ou pas?
Plusieurs critères sont à respecter avant d’appliquer un insecticide contre le puceron du soya :
- 250 pucerons sont présents par plant en moyenne.
- La population est en augmentation de 35 %, pendant au moins deux séquences de 2-3 jours.
- Les plants de soya se situent entre le stade R1 et le stade R5.
- Les conditions climatiques favorisent le développement du puceron du soya (22 et 26 °C)
Bon à savoir avant d’utiliser un insecticide :
- Certains traitements peuvent ne pas être autorisés par votre acheteur de grain.
- Plusieurs produits contre le puceron du soya ne peuvent être appliqués lorsque les plants sont en fleurs, car ils risquent de contaminer les pollinisateurs.
- Les ennemis naturels peuvent être éliminés avec un insecticide, ce qui augmente le risque de réinfestation de pucerons et autres ravageurs.
En somme, il faut tenir compte de plusieurs facteurs avant d’intervenir! La décision doit être prise cas par cas, c’est-à-dire, champ par champ. N’hésitez pas à consulter votre représentant Prograin pour prendre la bonne décision.
*Cet article est le deuxième d’une série de deux sur le puceron du soya.
Nous vous invitons à lire notre premier article: Les dommages du puceron dans le soya, si ce n’est pas déjà fait.