Prograin : une expertise et un soya internationalement reconnus
Prograin est reconnu comme un chef de file dans le domaine du soya au Canada depuis plus de 30 ans. Mais dans les dernières années, son rayonnement s’est aussi étendu à l’étranger, notamment en Europe et en Asie.
Nous nous sommes entretenus avec Jérôme Duclau, notre directeur des ventes – Europe, afin d’en apprendre plus sur le rôle et l’implication de Prograin à l’international.
Bonjour, Jérôme. Dans quels pays sont installées les filiales internationales de Prograin?
Prograin possède 3 filiales internationales, toutes sur le continent européen. Il y a Prograin Zia en République tchèque, Prograin/Sevita en Russie et une troisième filiale Prograin en Ukraine. Pour ma part, je suis basé en France, mais je reste directement rattaché à Prograin Canada.
Quelle est la réputation du soya canadien à l’international?
Le soya canadien jouit d’une bonne réputation à l’étranger, notamment en raison de son matériel génétique plus précoce que celui du soya nord-américain et sud-américain.
Les programmes de sélection de Prograin sont davantage orientés vers le marché du soya alimentaire. Le soya que nous produisons est donc reconnu et apprécié pour sa teneur en protéines élevée.
Qu’est-ce qui caractérise principalement le marché européen?
C’est essentiellement un marché de soya destiné à l’alimentation animale, mais qui s’ouvre au soya destiné à l’alimentation humainede plus en plus afin de suivre la demande pour l’alimentation d’origine végétale.
À l’Ouest, c’est-à-dire dans l’Union européenne, anciennement connue sous le nom de UE-27, les marchés sont très organisés et structurés avec des valorisations élevées des semences.
À l’Est, on parle ici de la Russie et de l’Ukraine, le marché ressemble davantage au style Far West où la loi du marché, soit celle dictée par les agroholding, l’emporte sur toute tentative de normalisation.
Quel est le plus gros défi que vous avez eu à surmonter en 2021?
Sur le marché, le principal défi a été de répartir le disponible tendu de semences et de caler les prix à des niveaux très élevés, ce qui est hors du commun.
Il faut savoir que la demande pour les semences de soya est de plus en plus forte, et c’est en partie ce qui pousse les prix à augmenter. On reconnait aussi de plus en plus les avantages associés aux cultures de soya, qui n’ont pas besoin d’engrais azotés, qui sont victimes eux aussi de la flambée des prix.
Nous avons également dû jongler avec la politique européenne d’accompagnement du développement des cultures de légumineuses afin d’atteindre l’autosuffisance protéique.
Et selon vous, quel sera le plus gros défi que vous devrez personnellement relever en 2022?
Mon premier défi sera d’accompagner notre mutation sur la Russie, où notre distributeur quasi monopolistique nous pose certains challenges.
Mon second défi sera d’implémenter de nouveaux partenariats sur le territoire de l’Est de l’UE27 pour compléter nos positions.
Un mot pour la fin?
Prograin est la preuve qu’une entreprise familiale peut encore être compétitive dans ce secteur où les mastodontes de l’agrochimie opèrent et où les dollars impulsent le nombre de microparcelles semées.
Après être passé par 2 multinationales œuvrant dans le secteur, je renoue avec cet esprit du possible, des bonnes idées et du pragmatisme.
Merci pour ce bel entretien, Jérôme!