À la mi-juillet, nous voici au moment d’intervention pour lutter contre les ravageurs foliaires du soya, alors que l’augmentation de la population est généralement observée. Avec les conditions de sécheresse que l’on connait depuis le début de la saison, les plants de soya, affaiblis par le stress hydrique, sont plus sensibles aux maladies et aux insectes. De plus, les niveaux d’infestation d’insectes varient d’une année à l’autre et ne sont pas prévisibles.
Les insectes les plus répandus
La chrysomèle du haricot, l’altise, le scarabée japonais, la Belle-Dame, le puceron du soya et le tétranyque à deux points sont les espèces qui causent le plus de dommages dans la culture du soya en Amérique du Nord.
Estimation de la défoliation
Vous soupçonnez la présence d’insectes défoliateurs dans votre champ de soya? Puisqu’il est difficile d’observer les espèces, vous pouvez utiliser un seuil d’Intervention basé sur le pourcentage de défoliation et le stade de croissance de la culture. Commencez par échantillonner 10 zones distinctes du champ. Prélevez des feuilles trifoliées entièrement déployées dans le milieu du feuillage de 5 plants différents dans chacune de ces zones. Jetez la foliole la moins endommagée et celle la plus endommagée de chaque trifoliée collectée. Déterminez le pourcentage de défoliation en vous référant au visuel ci-après.

En général, les seuils recommandés sont les suivants :
- Stade végétatif : 30 %
- Floraison et remplissage des gousses : 15 %
- Remplissage des gousses à la maturité : 25 %
Pour le puceron du soya, c’est différent. En effet, pour le dépister, on suggère d’échantillonner au hasard un minimum de 20 plants de soya répartis dans le champ. Puis, compter tous les pucerons sur toutes les parties du plant et calculer la moyenne de pucerons par plant. Ensuite, noter le stade phénologique du soya et l’abondance d’ennemis naturels comme les prédateurs, parasitoïdes et entomopathogènes. Il est également préconisé d’effectuer deux dépistages consécutifs dans un même champ lorsque la population s’approche du seuil d’alerte, qu’on atteint lorsqu’on a plus de 250 pucerons par plant.
Quelles sont les solutions?
La lutte intégrée ou biologique reste un excellent moyen, entièrement naturel, de combattre l’infestation d’insectes. Les prédateurs, comme les coccinelles, les larves de Neuroptères, les larves de mouches et les punaises anthocorides, se nourrissent principalement de pucerons et sont considérés comme des alliés des producteurs. Les parasitoïdes et les champignons entomopathogènes aident également à réduire les infestations. En dernier recours, la lutte chimique à base d’insecticides est une avenue intéressante lorsque les seuils d’alerte sont atteints et que la présence d’insectes bénéfiques n’est pas efficace pour contrôler les espèces indésirables qui pourraient nuire au rendement.
La vigilance est clé en cette période d’intervention contre les insectes. Vous avez des questions? Prenez contact avec votre représentant Prograin!