Les températures automnales de 2024 peuvent faire en sorte que votre soya ait été récolté plus sec qu’à la normale. Quand le soya est à un taux d’humidité de 11-12 %, une ventilation à air humide est nécessaire pour atteindre le 13 % voulu à la livraison.
Voici les principaux conseils de notre équipe pour s’y retrouver :
- Aérer votre soya avec une humidité moyenne de 70 % et des températures comprises entre 0 et 20 °C. L’humidité du grain pourra alors se stabiliser et atteindre de 13.7 % à 12.7 %;
- Ne pas faire tourner les ventilateurs pendant 24 heures, car plus l’humidité est basse, plus le grain risque de s’assécher au lieu de reprendre de l’humidité;
- Ne pas faire ventiler le silo, lors des journées nuageuses ou très humides, car vous risquez de trop humidifier votre grain;
- Utiliser un humidimètre à contrôle automatique pour l’arrêt et la mise en marche des ventilateurs;
- Avoir un débit d’air du ventilateur supérieur à 1 cfm/par boisseau pour assurer une ventilation adéquate;
- Égaliser la masse de grain dans le haut du silo pour augmenter l’efficacité de la ventilation.
Les conséquences d’un soya trop sec
La rentabilité est affectée lorsque le soya est livré en dessous de 13 %. Les grains sont plus fragiles et se fendent plus facilement, ils sont aussi plus légers. Tandis que si l’humidité est autour de 13 %, les grains sont plus lourds et pèsent plus à la tonne.
Par exemple : Sur un rendement de 1 tonne à l’acre, la récolte de soya avec une teneur en eau de 9 %, plutôt que de 13 %, équivaut à 46 kg de poids perdu à l’acre. À 700 $/tonne, c’est 32 $ l’acre.
En revanche, il est toujours important d’estimer le coût d’exploitation du ventilateur et les avantages de commercialiser son grain à l’humidité recommandée.