De la performance du laboratoire jusqu'au champs

26 septembre 2019

La recherche chez Prograin

Vous avez certainement entendu parler et avez peut-être visité notre centre de recherche situé à St-Césaire. À plusieurs reprises, nous vous avons parlé des outils performants et sophistiqués utilisés dans les laboratoires, mais nous irons un peu plus en détails en vous expliquant comment les variétés des prochaines années répondront à vos besoins et à ceux des clients en transformation.

En génétique, les avancés sont très rapides tant au niveau des équipements, de la bio-informatique, des manipulations en laboratoire que de la compréhension des gènes. Évidemment, ces avancés permettre d’être plus performant en évaluant génétiquement plus de plantes de soya. Le travail en laboratoire est d’associer un gène avec un marqueur. Un fois ce travail fait, on peut valider rapidement et sans ambiguïté la présence des traits qui nous intéressent. Aujourd’hui avec le génome du soya séquencé, il y a un grand intérêt à développer des nouvelles technologies pour trouver des nouveaux gènes. Une technologie que l’on nomme GBS (genotyping by sequencing ou génotypage par séquençage) nous permet d’associer les phénotypes (caractéristiques visuelles) au génotype (le gène ou les gènes sur le génome). Il est maintenant possible de trouver rapidement des caractéristiques provenant d’un seul gène. Un exemple simple serait de trouver le gène responsable de la couleur des fleurs. En faisant un groupe de variétés à fleurs blanches et un groupe de variétés à fleurs pourpres on pourrait facilement trouver l’emplacement du gène responsable de cette caractéristique avec l’utilisation de la technologie GBS. Un fois la méthodologie en place pour trouver des caractéristiques associées à un gène la prochaine étape sera de travailler sur des caractéristiques dépendantes de plusieurs gènes (par exemple, la sclérotinia, le rendement, la protéine, etc.).

Un autre avantage de la technologie GBS, c’est de bien caractériser génétiquement nos parents et de savoir qui possède le ou les gènes de résistance ou de tolérance à la sclérotinia, au phytophthora, à la pourriture brune de la tige, au chancre de la tige, à la brûlure bactérienne, aux nématodes à kyste du soya et au phomopsis. En connaissant bien la génétique des parents que nous utilisons, nous allons pouvoir s’assurer de développer des variétés de soya qui possèdent le ou les gènes permettant d’avoir une de résistances ou un haut niveau de tolérance face au problème rencontré au champ. On va aussi appliquer le même processus pour développer des variétés conventionnelles qui auront le gène ou les gènes recherchés pour donner les qualités alimentaires recherché par les transformateurs (tofu, boisson de soya, etc.).

D’ici quelques années, les nouveaux outils que nous disposons vont nous permettre de prédire la performance des nouvelles variétés avant même qu’on ait fait les croisements. Seulement les croisements ayant un haut potentiel de donner une bonne variété de soya seront fait. C’est de cette façon que nous mettrons en marché des variétés performantes et adaptés à nos conditions dans les prochaines années.